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Conversation entre ANNE-CLAIRE SCHMITZ, JOANNA ZIELIŃSKA et CÉLINE GILLAIN

COMMISSAIRES DE SUPERHOST
Tu es surtout connue en tant que musicienne et interprète, mais ta pratique consiste en un large terrain qui comprend également l’enseignement, l’activisme et diverses formes de création. Peux-tu dire quelque chose sur ta trajectoire en tant qu’artiste et comment elle a informé et défini ta démarche ?

CÉLINE GILLAIN
Ma trajectoire artistique a commencé par la peinture, que j’ai pratiquée pendant dix ans. Puis j’ai eu une évélation lorsque j’ai commencé à travailler avec un collectif. Les possibilités se sont multipliées et l’éventail des méthodes, outils et stratégies s’est élargi. C’était éloquent et fun, nous opérions comme ne sorte de guérilla. Nous faisions ce que nous voulions sans demander la permission à personne. Le DJing a également joué un rôle important dans mon parcours. Il m’a permis de devenir visible et d’occuper un espace sonore. Faire danser les gens m’a fait prendre conscience de ma propre puissance. Je peux dire que le DJing m’a aidée à briser un cycle de silence et d’invisibilité, tant dans ma vie personnelle qu’en tant que femme dans la société.

Le domaine de l’art contemporain est un espace de travail unique et privilégié pour les artistes : nous sommes libres d’en faire et d’y faire ce que nous voulons (ce qui va de pair avec une grande responsabilité). L’art contemporain est aussi un milieu très codifié, avec des hiérarchies difficiles à décrypter pour les non-initié·e·s. Dans l’industrie musicale, la scène dédiée à la musique expérimentale et le milieu académique (au sein desquels je suis également active), il y a d’autres codes, d’autres règles, mais aussi différents publics qui se mélangent rarement, voire ne se rencontrent jamais. Catégoriser les pratiques, les genres et les contextes divise les gens ; en plus de créer des limitations, cela perpétue les discriminations et renforce un sentiment d’isolement.

Aujourd’hui, il est difficile en tant qu’artiste de ne pas devenir une parodie de soi-même. En ce sens, occuper les interstices devient une stratégie : être là où on ne nous attend pas est une façon d’échapper à la capture. Si je suis engagée dans différents domaines simultanément, c’est aussi pour pouvoir inventer et tisser mon propre écosystème autour du désir et d’une recherche de sens.

J’ai l’impression qu’il y a une connexion ou un mouvement constant entre les expériences intimes et collectives dans ton travail. Que dit cette interaction sur ta méthodologie et tes intérêts ? Est-ce nécessaire pour toi de maintenir l’intime et le public à proximité ?

Quand j’ai commencé à travailler comme enseignante au début des années 2000, j’ai souvent été confrontée à des situations où je n’étais pas traitée de la même manière que mes collègues masculins. Même si le féminisme n’était pas un sujet aussi brûlant à l’époque qu’il ne l’est aujourd’hui, j’ai eu l’intuition que je n’étais pas la seule à vivre ce genre d’expérience et qu’il y avait une origine structurelle aux problèmes que je rencontrais. Le féminisme m’a fait comprendre que mes préoccupations intimes étaient aussi des questions relevant du domaine de la politique. Il m’a libérée de la terrible culpabilité dont j’ai hérité des femmes de ma famille. La politique a eu et a encore un impact direct sur le corps des individus et en particulier sur le corps des femmes. Partant de ma propre expérience, mon travail explore la façon dont la société patriarcale nous a conditionné·e·s et comment l’art peut nous aider à comprendre et à guérir des blessures laissées par des siècles d’oppression

Lorsque je travaille sur un nouveau projet, je pars toujours d’une intuition, d’un souvenir corporel, d’un désir qui m’amène ensuite vers un pattern plus large. J’essaie de relier ces sentiments et émotions à des questions relatives à la politique contemporaine. J’ai fait une performance entière sur le trac qui explorait l’extrême inconfort que je ressens lorsque je performe sur une scène. Il s’agissait de questionner la façon dont être entendu·e et exposé·e au regard de tous·tes entraîne parfois des comportements d’autopunition et mène de manière contradictoire à une certaine peur de représailles ; et comment cette peur est éventuellement ancrée dans des questions liées au sexe, à la classe sociale et à la couleur de la peau.

Pourrais-tu développer cette notion de vulnérabilité en tant qu’interprète ?

Lorsque j’ai commencé à jouer enlive, j’avais l’habitude de débuter le concert en partageant avec le public mon malaise et ma peur panique ’être sur scène. Il s’agissait pour moi d’une façon de créer du lien avec le public et de démystifier la situation en tentant de briser le mur invisible érigé entre l’artiste sur scène et l’audience dans la salle. Après un certain temps, j’ai décidé de ne plus procéder de la sorte, car la répétition de ce geste, bien qu’authentique au départ, commençait à ressembler à une fabrication de ma propre vulnérabilité.

Dans la musique pop, la vulnérabilité est un produit comme un autre, et en particulier la vulnérabilité des jeunes femmes blanches. Qu’elle soit sincère ou non, l’expression de la vulnérabilité sert à vendre plus de disques. Prenons par exemple la campagne maquillage de Chanel de l’an dernier : on y voyait pleurer en gros plan la chanteuse Angèle. Les larmes qui semblaient avoir été ajoutées lors de la post-production, faisaient partie intégrante de la construction narrative de la campagne. La fragilité des jeunes femmes blanches fait vendre. Les femmes noires, en revanche, sont supposées être fortes et se comporter en guerrières. Elles sont censées dominer ou s’occuper des autres, ou encore sauver le monde. Il s’agit dans les deux cas d’archétypes féminins aliénants, encore très présents dans la culture mainstream.

Simultanément, il semble qu’aujourd’hui il faille faire preuve d’un excès de confiance en soi pour avoir le droit d’exister, en particulier sur les réseaux sociaux et d’autant plus lorsqu’on est artiste. Performant les récits de notre existence, nous devenons les produits de nos vies mises en scène. J’existe en tant que « bon produit » lorsque je m’affirme et que je contrôle mon image, lorsque les contenus que je produis sont faciles à aimer, à cliquer. Le doute, l’ambivalence, l’autocritique et la confusion motionnelle sont quant à eux beaucoup plus difficiles à transformer en commodités.

Une société qui a peur du doute est une société en crise existentielle perpétuelle. Au lieu de le redouter, je crois plutôt que nous devrions cultiver le doute. Et quel meilleur endroit pour le faire que les institutions publiques comme l’école ou le musée ?

Peux-tu partager ce que tu as appris à propos de l’écoute à travers les différents contextes que tu pratiques ?

C’est difficile à dire en raison des paramètres propres à chaque situation. Le moment où la performance a lieu (le jour ou la nuit), l’endroit où elle a lieu (le type de salle), l’équipe ou les personnes qui accueillent l’événement, la manière dont le lieu est configuré, etc. sont autant de paramètres qui influencent notre attention.

Le DJing, par exemple, m’intéresse car c’est une pratique qui nécessite que l’on prenne conscience de l’électricité de la foule. Il s’agit en effet de ressentir l’énergie de la salle et de maintenir et de jouer avec un certain flow. C’est très difficile à faire mais quand ça marche, c’est magique et transformateur. Je vois le DJing comme une mission d’écoute du moment présent et du contexte partagé. Souvent, il peut y avoir un decalage entre le set que l’on a préparé et ce qui se passe en direct, donc le DJing amène aussi à l’anticipation de situations imprévues et à l’exploration de l’inconnu.

Dans un contexte de musique expérimentale, il s’agit en revanche véritablement d’écoute. L’attention est plus aiguë mais on a parfois l’impression que le corps est en veille ou carrément absent. L’écoute est plus statique, davantage basée sur la concentration et l’intellect. En tant que musicienne, je ne performe pas souvent dans ce genre de contexte (même si je le fréquente), peut-être car ma musique est électronique, rythmée et qu’elle implique le corps ?

Dans le contexte de l’art contemporain, le public est particulièrement ouvert d’esprit tout en étant difficile à impressionner. Il me semble qu’il vaut mieux ne pas y être trop sentimental ou « pop ». Cela étant dit, un centre d’art ou un musée restent parmi les meilleurs endroits pour performer, car il n’y a pas d’attentes préétablies et il est possible d’expérimenter comme nulle part ailleurs.

Enfin, lorsque l’on a la chance d’avoir une certaine reconnaissance et qu’on est invité·e à performer dans un festival de musique ou un lieu accueillant un public plus large, en tant qu’artiste on est généralement assez bien traité·e. L’artiste fait partie d’une industrie, il n’y a pas de tabou autour des questions d’argent comme cela peut être le cas dans des sphères plus intellectuelles. Par contre, il s’agit de livrer un produit. Le public a payé et on a une responsabilité envers lui, on doit partager un objet reconnaissable. L’heure de la performance est également importante, souvent, l’ambiance change vers 23 heures et l’attention générale se déplace sous l’influence de substances comme l’alcool et les drogues, il s’agit alors davantage de s’amuser et moins du contenu.

Ce sont là quelques exemples de la façon dont l’écoute est conditionnée par le contexte. Je cherche à rendre hybrides les contextes d’écoute et questionne : Que se passe-t-il si je chante pendant une conférence ou si je parle pendant un concert ? Si je fais un DJ set qui est aussi une conférence et une séance d’écoute ? Que se passe-til lorsque le musée rencontre le club ?

Ton projet pour Superhost s’appelle ANTENA, d’où t’es venu l’idée de ce titre ?

En radio, une antenne est un dispositif utilisé pour transmettre ou recevoir une onde, un signal. En biologie, une antenne (également appelée feeler en anglais) est un organe de sensation attaché à la tête des insectes et des crustacés.

Nos corps sont des machines vivantes et sensuelles, composées de millions de capteurs, de systèmes hyper sophistiqués qui transforment notre relation au monde et à l’Autre en signaux et en informations. L’oreille, par exemple, est un appareil incroyable : elle transforme les ondes aériennes en vibrations qui sont ensuite traduites en impulsions électriques. Le signal passe de l’extérieur à l’intérieur, de l’aérien au liquide vers l’électrique. Nos corps sont des antennes, constitués d’une technologie très avancée. Tout comme la Terre sur laquelle nous vivons, la machine sensorielle qu’est le corps est intelligente car elle ressent. Et d’une certaine manière, nous avons perdu cette connexion en tant qu’individus et en tant que sociétés. Audre Lorde, dans Uses of the Erotic (1978), le résume bien : « […] la mode est maintenant à la séparation du spiritual (psychique et émotif) et du politique […]. De même, nous avons tenté de séparer le spirituel de l’érotisme […] ».

ANTENA pose la question suivante : Que peut nous apprendre le corpsantenne ? ANTENA vise à (re)connecter la politique avec le corps (individual et collectif) et avec l’érotique. Le musée aussi est une antenne : on peut l’imaginer comme un feeler, un organe de sensation attaché à la tête de la ville.

Qu’attends-tu d’ANTENA ? Comment le cycle se rapporte-t-il à ta pratique, et au contexte de l’année 2023 ?

Parce qu’elle s’articule autour de l’écoute, ANTENA est une proposition qui crée du lien entre les différents aspects de ma pratique. En 2023, questionner l’écoute est l’occasion de réfléchir à la façon dont nous gérons notre attention dans un monde de plus en plus bruyant et saturé d’informations. Comment developer une attention plus environnementale, privilégiant la réciprocité plutôt que la consommation, la concurrence ou le profit, et ce afin de prendre soin des relations qui sous-tendent nos vies individuelles et collectives ? Comment décoloniser l’écoute et multiplier les pratiques sonores critiques ? ANTENA explore des sujets tels que : les voix queer et féminines en lien avec l’idée de désobéissance ; le potentiel de transformation et de guérison du rythme et de la musique électronique ; le patriarcat sonore ; l’écoute interespèces ; la musique et le plaisir comme vecteurs de changement.

À mi-chemin entre un espace (plus) safe et un poste d’observation, il me semble que ton projet possède une dynamique double, à la fois introvertie et extravertie. Qu’en penses-tu ?

J’enseigne depuis près de 20 ans dans des écoles d’art. Tout comme les musées, les écoles sont habitées de communautés progressistes, mais elles sont construites sur des structures qui résistent au changement. ANTENA est une expérience qui écoute l’institution depuis l’intérieur. Qu’entendons-nous si nous prenons le temps d’écouter le ventre de l’institution ? Et, que se passe-til si l’on y chante à tue-tête ? C’est comme si nous étions à l’intérieur d’un grand corps, comme Pinocchio dans le ventre de la baleine Monstro faisant un feu pour provoquer un éternuement salvateur. Puisque le son est une vibration, il a le pouvoir de faire trembler les murs.

Les musées font partie des rares espaces du tissu sociétal occidental qui demeurent (presque) gratuits. Malgré leur accessibilité apparente, ils se révèlent souvent inaccessibles à une grande partie du public. Qu’en penses tu ?

Se situant en dehors de la logique du profit et dans une optique de soin, les institutions publiques (les musées tout comme les écoles et les hôpitaux) se retrouvent de plus en plus dévalués dans nos sociétés capitalistes. Beaucoup les considèrent comme acquises, alors qu’elles sont loin de l’être, comme on l’a vu pendant la pandémie. Leur statut précaire nécessite que l’on se batte de manière permanente pour leur survie. Il est impératif que nous défendions ces agents démocratiques, et leur subsistance dépend de la capacité qu’ils auront à se transformer et à ouvrir leurs portes à la rue.

Il est de notre responsabilité d’ouvrir les pratiques, de démanteler les rapports binaires high art/low art, intellect/corps, sérieux/fun, politique/intime, pop/expérimental. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais un espace public où il nous est possible de réfléchir ensemble se doit d’être inclusif.

Quel rôle le musée peut-il jouer aujourd’hui ?

Le musée a une position particulière, dans le sens où il fait partie intégrante de la ville tout en se situant légèrement à l’écart de celle-ci. Ce statut d’outsider peut contribuer à créer des désirs, des imaginaires et des zones de résistance renouvelés. Le musée est un lieu important où il est possible de se rencontrer et de célébrer le fait d’être vivant en dehors de la famille, de la religion ou du travail. Il existe à la rencontre du passé, du présent et du futur. L’avenir est intimement lié au passé, car il n’existe pas sans l’idée de continuité. En ce sens, le musée abrite des tas de fantômes dans (et sur ?) ses murs, il interroge notre rapport au passé et au présent, tout en suggérant des manières possibles d’habiter l’avenir

L’un des projets d’ANTENA est la formation d’une chorale. Peux-tu nous dire d’où t’es venu l’idée d’un format impliquant une production collective?

Travailler collectivement et explorer les dynamiques de groupe sont des manières d’interroger la démocratie et ses fondements. Tant la joie que les tensions qui découlent du chaos du travail collectif peuvent devenir notre matière première, avec laquelle modeler de nouveaux récits et explorer la notion de futurabilité.

Cela fait un certain temps que j’ai le projet d’initier un groupe de soutien, comme un cercle AA mais pour les survivant·e·s du capitalisme patriarcal. Un endroit où rencontrer des personnes venant de différents backgrounds, en lutte, qui n’en peuvent plus (tout le monde ?), un endroit où se parler, boire une tasse de café, manger des gâteaux et échanger sur cette expérience commune. Parallèlement, j’ai depuis longtemps le désir de monter un ensemble de musicien·ne·s pour expérimenter collectivement autour du rythme, de la voix et de l’improvisation. Il m’a donc semblé évident et intéressant de mélanger les deux idées pour Superhost et de réer une chorale qui, tout en servant de groupe de soutien et d’ensemble musical, ne serait ni l’un ni l’autre.

La chorale cherche et expérimente autour de l’idée d’un chant collectif. Il s’agit d’utiliser nos voix de toutes sortes de façons, d’explorer ce que cela signifie d’être bruyant·e·s ou silencieux·se·s , d’occuper l’espace sonore en tant que collectif. Le pouvoir quasi magique des mots chantés, parlés ou hurlés pourrait ouvrir des portails. On crée des rythmes bizarres, inspirés de la techno et de la musique électronique, avec des percussions inventées par nous. Le rythme peut mener à la transe, il a le potentiel de faire trembler les murs, de créer une faille dans le système. Aussi contradictoire que cela puisse paraître, puisqu’il explore l’idée derépétition, le rythme a le potentiel de générer le changement, de mener à la transformation.

Quels liens ANTENA permettra-t-il de faire entre le rythme, le désir féminin (female desire) et l’écoute ?

L’origine du mot listen (‘écouter’ en anglais) vient du moyen anglais liste, qui signifie désir. ANTENA explore la façon dont l’occupation de l’espace sonore est liée à l’exploration de soi, de sa voix, à la définition de son désir. Le désir féminin n’est pas seulement le désir des femmes, c’est le nom que nous choisissons de donner à un désir rhizomatique, un désir qui doit être décolonisé, qui n’est pas lié au contrôle ou à la domination. Que désirent les femmes ? Chaque femme désire des choses différentes dans sa vie, mais pendant longtemps, les désirs des femmes ont servi à maintenir les structures de pouvoir en place et l’ordre social, au lieu de les remettre en question. Le désir des femmes a été lié à travers l’histoire à leur capacité à être désirées. Leur survie a été dépendante de leur capacité à se rendre désirables. Mais comment savoir ce que l’on veut, plutôt que ce que l’on nous a appris à vouloir ? Pourquoi les femmes ont-elles encore tant de mal à exprimer et à comprendre leurs désirs les plus profonds ?

La musique a tout à voir avec le désir, et le rythme avec l’intelligence corporelle, avec les forces de guérison intuitives du corps. La culture occidentale a créé une sorte de cordon sanitaire autour du rythme, l’associant à la culture populaire, à l’industrie, au corps queer, au corps féminin, au corps noir. La musique rythmique a été décrétée une affaire peu sérieuse, sans valeur intellectuelle. Prenons la musique club par exemple : elle vient du disco, de communautés marginalisées, principalement queer, noires et latinos des États-Unis. À l’origine, c’est une musique pour les corps qui bougent ensemble, des corps qui n’ont nulle part ailleurs où aller pour se rencontrer. La musique club est sociale, sexuelle, extatique et puissante. Mais son absorption par le mainstream l’a dépouillée de sa substance subversive, faisant d’elle un commerce extrêmement lucratif. Mais cela change. Malgré le peu de considération et de rémunération pour le travail des artistes, en partie à cause des plateformes de streaming comme Spotify, l’accès à la technologie et le partage des savoirs ont conduit à une incroyable démocratisation de la production musicale. En effet, cet accès permet aujourd’hui l’émergence de nouveaux genres et une hybridation des musiques rythmiques électroniques, rétablissant et réinventant peu à peu leur valeur politique, critique et conceptuelle. ANTENA cherche à déconstruire les idées préconçues et les conventions sur la musique, à explorer comment l’écoute, le rythme et le désir sont historiquement liés, et la manière dont ces liens peuvent ouvrir de nouveaux mondes.